Stephan Perrinjaquet: « S »

Près de moi, une araignée métallique en suspension. Plus loin, un cheval blanc, des yeux plein d’étoiles. Evie de partir. Envie de rester. Pour voir…


Un mix emballe le club entier. « I like these fucking drugs. » Mes jambes me portent dans l’arène. Dans le son, mon sang fait des bulles…


Mes pas se croisent avec des jambes en jarretelles, sans robe par-dessus. Jambes gainées de vynil, nues, épilées : elle est ravissante. Il est ravissant. Deux filles se distinguent par leur apparence des plus simple, style Basel Land. Heidi en enfer. Marrant.


Extinction du light show. Noir. Des faisceaux lasers verts sont enclenchés et scannent le public. De bas en haut. De gauche à droite. Zéro tumeur, aucune peut. Nous suivons le train fantôme, chaqu’un imagine son propre parcours.

(…)

Les strobos stoppent. Lumière blanche à soixante volts. Doucement, le son disparaît. Nous y sommes. Secoués et contents. Je revois l’araignée métallique, le cheval aux yeux étoiles. Merci pour la piqûre, merci pour la chevauchée sauvage.


Stephan Perrinjaquet, Extrait de "«S» - Afterhours Club"
Stephan vit et travaille à Genève

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